L’identité artistique de ce jeune artiste chinois né en 1991, Cheng Yingjie alias Hua Tunan, réside dans sa capacité à mélanger les styles de graffiti occidentaux et les méthodes traditionnelles asiatiques.
 

De l’héritage chinois, il applique à sa peinture la tradition Taoïste et la recherche de l’équilibre entre le yin et le yang. Il parle même d’un « souffle d’air dynamique et invisible » qui enveloppe ses oeuvres.

De l’influence occidentale et son goût prononcé pour le street art il tire un style spontané, rapide et vif de véritable performeur qui fait émerger progressivement des compositions parfaitement contrôlées de ce qui s’approchait d’une forme de chaos. Des projections de couleurs qui semblaient aléatoirement posées sur la toile, apparaissent une chaîne de montagne, une cascade ou une forêt tandis que ses tigres ou ses dragons, ne faisant qu’un avec la toile, donnent l’impression de surgir de la couleur.
 

Hua Tunan est également très sensible au monde qui l’entoure et particulièrement à la nature et à la vie sauvage. Aux côtés d’une grande marque asiatique, il s’était engagé dans une action pour la protection des tigres sauvages initiée par le WWF en 2018. 

L’artiste a récemment déclaré sur ses réseaux sociaux : « Cette année, j’ai constaté comme chacun la situation écologique terrible dans le monde entier, notamment les incendies en Amazonie et en Australie, et les nombreuses vies que cela mettait en danger. De telles catastrophes ont semblé être un appel de la nature me demandant de m’en rapprocher en dessinant. La nature est mystérieuse et imprévisible. Nous devrions non seulement la vénérer, mais aussi renforcer la sensibilisation à sa protection. Grâce à ce travail, j’espère que vous pourrez entendre la voix de la nature. 

Comme le rugissement d’une cascade, la nature gémit à travers ces catastrophes. Les humains doivent l’entendre ». 

 

L’exposition est une invitation à l’harmonie entre l’Homme et la Nature, plus que jamais nécessaire dans ce climat d’urgence écologique.